Le digital nomadisme en 2017 vs 2023
Bien avant la pandémie, nos 70 membres avaient déjà fait le choix de travailler à distance et d’habiter où bon leur semble. Nous étions alors en quête de sens, de nouveauté, d’un meilleur équilibre vie pro / vie perso, toutes et tous guidés par notre instinct de liberté et le sentiment d’écrire quelque chose de nouveau. Indonésie, Brésil, Thaïlande, Caraïbes, Costa Rica, Portugal, Grèce, toutes les raisons étaient bonnes pour échapper aux routines métro-boulot-dodo tout en adoptant un mode de vie itinérant ou sédentaire, dans des lieux permettant de se reconnecter au monde, aux découvertes et aux aventures. Oui mais, être digital nomade partout à la fois, c’était super cool en 2017, ça ne l’est plus du tout en 2023. Nos consciences écologiques nous ont rapidement invité face à nos responsabilités et nos contradictions :
- Comment défendre la vision d’un futur plus souhaitable dépendant ainsi des transports, en particulier de l’avion ?
- Comment défendre une vision sociale fondée sur le respect et l’entraide en participant activement au tourisme de masse 3.0 ?
- Comment s’aligner avec nos valeurs sans en remettre en cause l’intégralité de nos projets de vie ?
Le Future of Work, le vrai
En mars 2020, les membres de notre collectif sont rentrés en France avec de nouvelles idées. Si les enjeux écologiques et sociaux étaient déjà présents dans la tête de chacun, la pandémie a eu le mérite d’accélérer nos prises de décisions et nos actions. L’idée ? Respecter nos valeurs et développer notre vision d’un monde plus juste, misant notamment sur un nomadisme plus sobre et plus conscient. Limiter ses déplacements, privilégier des moyens de transport décarbonés, planifier des séjours longs, renouer avec la vie en France : chacun s’adapte et imagine la suite. De digital nomades, certains membres deviennent des « digital settlers », ou « sédentaires digitaux ». D’autres transforment leur manière de voyager et une partie a même décidé de ne plus jamais prendre l’avion. De ces nombreuses réflexions et actions sont également nés nos colivings communautaires et engagés.
Premiers colivings, premiers succès.
Cette nouvelle dimension locale a permis au collectif d’établir son camp de base dans les Landes, un département incarnant parfaitement les modes de vie et valeurs de chacun : proximité avec la nature, culture glisse, convivialité et effervescence entrepreneuriale. Quoi de mieux qu’une grande maison louée plusieurs mois pour nous retrouver tous ensemble ? Ainsi depuis deux ans, notre collectif a lancé ses expériences communautaires à impact au travers de grandes colocations dans lesquelles une dizaine de freelances, entrepreneurs ou salariés en remote vivent et travaillent ensemble. La particularité de ces colivings : chaque séjour est engagé pour un projet associatif, à qui les membres offrent leur temps et leurs compétences. Mathieu Maugret, fondateur de l’association The Paddle-Paddle Surf Project et membre du collectif témoigne :
« Entre la création du site web, l’élaboration de contenu marketing, l’organisation d’un événement de crowdfunding et la participation à des ateliers de réparation de planches destinées à la jeunesse du Ghana : les participants ont adoré ! Ils ont eu la sensation de faire quelque chose d’utile et de manière très concrète. Le parrainage du Hub Nomade a permis à l’association de porter ses projets beaucoup plus loin. Une dizaine de personnes mobilisées pendant un mois, c’est un gain de temps, d’énergie et d’argent incroyable. »
Pourquoi faut-il miser sur le collectif ?
Pour Margaux Roux, fondatrice du Hub Nomade et entrepreneur social dans la décarbonation, ces séjours sont aussi le moyen de vivre autrement. Place à la communauté, aux valeurs, à l’heure où les structures traditionnelles peinent à se renouveler et les modes de travail se délocalisent.
« La solitude et l’isolement dans ce mode de vie, certes très épanouissant, sont parfois difficiles à gérer. En quittant l’entreprise, on quitte aussi un écosystème : des collègues, des interactions, un collectif catalysé autour d’un projet commun… Avec le Hub, j’ai voulu recréer cet écosystème, avec une différence majeure : celle de pouvoir choisir sa communauté, ses collègues, son groupe d’appartenance. Je suis convaincue que le bon entourage, c’est celui qui peut changer votre vie, et c’est le cas pour nous avec le Hub ».
Nos prochains séjours :
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