Pourquoi faut-il y aller ?
L’exposition aborde de nombreux sujets d’actualité, comme la mobilité à l’heure des crises sanitaires et aborde bien entendu les enjeux environnementaux, comme la préservation des écosystèmes ou le changement climatique, mais aussi les migrations contraintes et l’exil. L’exposition nous invite à prendre du recul pour mieux (re)découvrir le voyage et ses nombreux visages. Près d’une cinquantaine d’œuvres : installations, peintures, vidéos ou encore photographies sont en place et sont à découvrir.
L’œuvre marquante
Le mot voyage n’a pas la même signification selon d’où nous venons. Pour certains, c’est une question de bien-être, de plaisir, de découvertes et pour d’autres une migration nécessaire. Une œuvre marquante à ce sujet est celle de Émily Jacir, une artiste palestinienne qui nous embarque à l’aéroport. Un lieu souvent incontournable du voyage, mais tout autant clivant d’un point de vue écologique et de tourisme de masse. Elle présente un tapis roulant qui tourne sur lui-même, sans bagages, sans issu, vide, mais rempli de sens. Pour l’artiste, cette création symbolise l’impossibilité pour les Palestiniens de revenir dans leur pays. Cette œuvre nous a beaucoup marqués, car on oublie vite cette réalité qui n’est pas la nôtre et son travail s’avère d’une justesse remarquable.
L’œuvre géniale
L’exposition aborde les sujets d’actualités. La crise sanitaire du COVID 19 nous a permis de changer notre regard sur le monde et notre façon de se mouvoir dans celui-ci. Les enjeux environnementaux sont plus que jamais présents dans cette exposition. On repense ici le voyage par son trajet et par la destination, qui n’est pas nécessairement lointaine. Comme le retranscrit très bien l’œuvre de Richard Forget, Camille Martin et Marine Ponthieu « Le voyage au bout du jardin », trois jours à bicyclette à la découverte de leur jardin. Certes ce doit être un jardin assez grand, mais cette expérience nous questionne sur où commence l’exploration du monde. Une belle question.
L’œuvre qui nous a fait sourire
Une petite dernière qui nous a fait beaucoup plus est l’œuvre d’Émilie Brout et Maxime Marion, Ghosts of your Souvenir. Le duo s’est incrusté dans les selfies et clichés des touristes aux quatre coins du monde puis on rechercher les photos sur les réseaux sociaux grâce aux différents hashtags et outils de recensements (dates, lieu…). Émilie et Maxime questionnent ici le fait que nous voyageons à l’autre bout du monde pour finalement faire la même chose que tout le monde.
N’hésitez pas à faire un tour à la Fondation EDF, vous avez jusqu’au 2 avril. L’exposition est gratuite et on en ressort plein de questions. Sur nous-mêmes, sur notre définition du voyage et notre rapport à celui-ci compte tenu du monde qui change. Sans doute le début d’un nouveau voyage pour tous les visiteurs. N’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé et nous partager vos réflexions sur le voyage.
👉 6 rue Juliette Récamier 75007 Paris
Entrée gratuite sur réservation du mardi au dimanche
de 12h à 19h (sauf jours fériés)